Début juillet, on a lancé les préparatifs d’un projet pilote de recherche et développement ambitieux dont l’objectif consiste à mettre en place une installation de conversion d’électricité en gaz (P2G) hybride innovante intégrée à la centrale éolienne « Lotnisko » de Kopaniewo en Poméranie centrale.
Le projet, dont le nom complet est « La construction d’une unité intégrée de production d’hydrogène et de biogaz in situ » et qui doté d’un gracieux acronyme BioHyMet, constitue une initiative commune d’un groupement scientifico-industriel composé de la société PGE Energia Odnawialna SA (fr. PGE Energies renouvelables SA), de l’Université des sciences de la vie de Poznań et du Bałtyckie Centrum Transferu Technologii SA (fr. Centre baltique de transfert des technologies, BCTT SA) qui fait partie du groupe Sescom SA.
L’installation, dont la puissance ne devrait pas dépasser 0,5 MW, sera composée d’un dispositif d’hydrogénation exceptionnel à l’échelle mondiale et d’un électrolyseur innovant destiné à la fabrication d’hydrogène et d’oxygène.
– Chez Sescom, depuis 2012 nous avons travaillé sur le projet de notre propre électrolyseur. Ces efforts ont débouché sur l’obtention d’une patente pour un « générateur d’hydrogène et d’oxygène ». Les travaux d’optimisation conséquentes, axés principalement sur un système d’approvisionnement en électrolyte sans pompage, nous ont permis d’obtenir une autre patente portant sur un « dispositif de génération d’hydrogène et d’oxygène » tandis que le projet de développement d’une chaudière à hydrogène zéro impact pour maisons individuelles alimentée principalement par l’eau, lancé en 2015, a débouché sur l’obtention d’une patente pour un « dispositif de chauffage à vapeur ». Sescom est bel et bien un acteur important d’hydrogène en Pologne. Notre participation dans le projet BioHyMet nous ouvre une voie royale vers la commercialisation de ces solutions-là et donc vers l’accélération de la croissance de notre groupe – explique Sławomir Halbryt, président du directoire de Sescom SA et président du directoire de BCTT SA, père-fondateur du Cluster des Technologies d’Hydrogène et des Technologies de charbon propres (pl. Klaster Technologii Wodorowych i Czystych Technologii Węglowych) dont Sescom SA et SDC Sp. z o.o. sont sociétés-membres.
La première étape directe du projet consistera à faire construire les appareils destinés à la fabrication du mélange de deux substances gazeuses – biogaz et syngas qui est un gaz composé d’hydrogène et de monoxyde de carbone. Le mélange obtenu devrait pouvoir alimenter les réseaux gaziers. L’autre étape, qui sera lancée après une période d’essais techniques indispensables, consistera à installer les unités de l’électrolyseur destinées à la fabrication de l’hydrogène « vert ». Ce combustible propre pourra être utilisé notamment dans les transports.
Le projet de recherche et développement en question permettra de récupérer et réutiliser aussi bien la chaleur perdue que l’oxygène propre obtenu lors du processus d’électrolyse.
Comme le fait remarquer Marek Gołębiewski, inventeur enthousiaste des technologies d’hydrogène, auteur de trois patentes dans le domaine et expert technique chez Sescom SA, BioHyMet est le premier projet de ce type-là en Pologne.
– Un gros travail nous attend et il nous incombe une lourde responsabilité. L’objectif semble pourtant à portée de la main à condition néanmoins d’harmoniser les compétences techniques et la bonne organisation du travail. La réussite du projet permettrait au groupe Sescom de se faire une place de choix dans le secteur de l’énergie hydrogène en Pologne. Il s’agit d’un défi ambitieux et le fait que nous avons ici affaire à une vraie niche technologique à l’échelle du pays constitue pour nous une motivation supplémentaire – explique M. Gołębiewski.
Le lancement de l’installation est initialement prévu pour 2023. Une éventuelle réussite du projet devrait servir de point de départ à l’implémentation de la technologie sur des autres centrales éoliennes dans le pays entier.
– Dans le cadre du projet BioHyMet, nous sollicitons une subvention du Centre national de recherche et développement (pl. Narodowe Centrum Badań i Rozwoju), ce qui fait de Sescom l’une de très peu nombreuses entreprises polonaises qui réalisent d’une façon tangible de vrais projets de recherche et développement et qui implémentent leurs propres innovations dans le cadre de leurs activités économiques. La responsabilité qui revient dans le cadre de ce projet au Centre baltique de transfert des technologies SA consiste d’abord à élaborer l’électrolyseur de laboratoire et à le soumettre aux essais indispensables pour pouvoir ensuite construire l’électrolyseur industriel pleinement fonctionnel. Nous avons deux ans pour réaliser cette étape du projet. Ensuite, pendant 23 mois suivants, notre groupement se focalisera sur l’implémentation de l’unité intégrée de production d’hydrogène et de biogaz « in situ », c’est-à-dire sur le champ d’essais que constitue à nos yeux la centrale éolienne « Lotnisko » – détaille Artur Baranowski, directeur du Bureau de gestion des projets chez Sescom SA, coordinateur du Domaine d’électrolyse et Directeur des travaux dans le cadre de la IIe et IIIe étape du Projet BioMyHet de la part de BCTT SA.
Le projet vient d’être annoncé dans différents médias économiques polonais, notamment sur les sites web BiznesAlert.pl ; Cleanenrgy.pl ; 300gospodarka.pl ou encore Parkiet.com.
